Après Alger, mais avant Washington et Rabat, l’Elysée a tenu à «féliciter chaleureusement» le nouveau président de la Tunisie, Moncef Marzouki, élu le 13 décembre 2011 par la Constituante.


L’Elysée vient de rendre publique une lettre du président français adressée, mardi matin, et remises en main propres, à son homologue tunisien pour son «brillant succès».

L’élection de Moncef Marzouki à la présidence de la République, écrit M. Sarkozy, «marque une étape majeure dans l’approfondissement du processus démocratique en Tunisie, après l'élection de l'Assemblée constituante le 23 octobre et l'adption de la loi d'organisation des pouvoirs provisoires le 11 décembre».

Pour le chef d'Etat français, la «Tunisie poursuit chemin vers l'établissement d'institutions élues qui offriront le cadre nécessaire à la préparation d'une nouvelle constitution et à l'avènement d'une seconde république tunisienne».

Tout en affirmant que le chef du Congrès pour la République (Cpr) «a tant lutté pour une Tunisie  libre, respectueuse de l’Etat de droit et du suffrage universel», M. Sarkozy s'est adressé à M.  Marzouki en lui disant que sa «consécration est certainement un moment d'émotion où se mêle le souvenir de la trop longue attente des années d'exil, la satisfaction de voir triompher les espoirs et les principes qui ont guidé votre engagement au service des droits de l'Homme, et la conscience des responsabilités capitales qui vous échoient».

Nicolas Sarkozy a salué, dans son message de félicitation, en Moncef Marzouki est «un ami de la France où il a fait ses études et a trouvé refuge pendant les années de persécution sous l’ancien régime». Et de poursuivre que la France est prête à aider la Tunisie sur le plan économique. A la fin de la lettre en provenance de l’Elysée, M. Sarkozy a adressé une invitation officielle en France à son homologue «à tout moment et à sa convenance».

Le ton du message, particulièrement chaleureux et amical, est dans la pure tradition des relations privilégiées entre la Tunisie et la France, deux pays dont les destins ont toujours été scellés.

Cette lettre, qui fait suite à d'autres gestes amicaux de la France en direction des nouveaux dirigeants de la Tunisie, traduit aussi la détermination de Paris à soutenir Tunis dans sa transition démocratique, dans le respect des nouveaux choix politiques des Tunisiens.

Z. A.