Le chef d’Etat a reçu jeudi matin au palais de Carthage le n°1 de la centrale ouvrière pour lui demander une trêve de grèves en attendant le redressement de l’économie.
Entre Moncef Marzouki, président de la république par intérim, et Abdessalem Jerad, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), c’est loin d’être une lune de miel. Mais l’avenir du pays impose aux deux hommes d’apprendre à s’apprivoiser.
Côté syndicat, la rencontre a porté sur les moyens permettant de donner une nouvelle impulsion à la vie politique et de répondre aux attentes du peuple, en concrétisation des objectifs de la révolution.
Une liasse de dossiers urgents, comme l’emploi, l’augmentation des salaires, les conditions du travail, la titularisation…
M. Jerad a déclaré qu’il a évoqué avec le président la nécessité d’une coopération, ainsi que la disposition de l’organisation ouvrière à contribuer à la réalisation de la solidarité nationale, à l’encadrement des préoccupations et à l’identification des solutions nécessaires pour transcender les défis qui se posent, de manière à garantir, comme il l’a souligné, «un avenir meilleur pour la Tunisie, la Tunisie de demain, la Tunisie de la démocratie, la Tunisie de la liberté».
Côté présidence, M. Marzouki a souligné l’impératif d’intensifier la concertation et le dialogue avec les représentants de cette organisation d’envergure, mettant l’accent sur le rôle de premier plan pouvant être joué par l’Ugtt pour assurer le succès de la prochaine étape constitutive qui, a-t-il estimé, «exige la conjonction des efforts de toutes les parties et de toutes les forces vives de la nation». Et de demander à son hôte de l’importance d’une «trêve sociale», nécessaire au vu de la situation délicate et décisive que vit le pays, et qui est de nature à réaliser la paix.
Le message du président aura-t-il de l’écho ? Les jours qui viennent nous le démontreront.