Les membres du Conseil supérieur des forces de sécurité intérieure ont été reçus jeudi au palais de Carthage par Moncef Marzouki, président de la république par intérim. Pour enterrer la hache de guerre ?
La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur sortant, Habib Essid.
Les agents de sécurité étaient vexés de ne pas avoir été félicités par le président dans son premier discours du mardi pour le rôle qu’ils ont joué dans la stabilisation de la situation dans le pays. Mais le président s’est expliqué là-dessus publiquement dans son interview sur la chaîne nationale Al Watanya 1 déclarant qu’il s’agissait d’une omission ou peut-être d'un acte manqué.
Les membres du Conseil ont saisi l’occasion pour rappeler le rôle joué par l’institution sécuritaire en matière de préservation de la sécurité et de protection du citoyen et des établissements. Ils ont réaffirmé l’engagement des agents de la sécurité à persévérer dans l’effort et à se dévouer au service de la Tunisie.
L’accent a été, également, mis au cours de cette rencontre sur le besoin des organismes sécuritaires en un geste moral et en un cadre juridique clair propre à protéger les agents et à leur permettre de s’acquitter convenablement de leur devoir, notamment dans les circonstances marquées par une dégradation de la sécurité dans plusieurs régions du pays.
Les membres du Conseil supérieur des forces de sécurité intérieure se sont félicités de l’appel lancé par le président de la république en faveur d’une «trêve sociale», en cette conjoncture dans laquelle le pays a le plus besoin d’entraide et de solidarité. Cet appel, soulignent les membres du Conseil, répond aux impératifs de l’intérêt national et procède d’une responsabilité collective, réitérant l’attachement de l’institution sécuritaire au respect de la loi.
Quel leur a répondu le président ? Il a souligné la nécessité de réhabiliter l’appareil sécuritaire qui a consenti des sacrifices et assumé une mission fondamentale dans la préservation du processus de transition démocratique. Mais il a, également, relevé l’impératif de rétablir la confiance entre cette institution et le peuple, notamment à travers des réformes internes aux niveaux des législations organisant l’institution sécuritaire, des conditions de travail et du recyclage et de la formation. Et de rappeler qu’il est déterminé, comme il l’a toujours dit et promis, à honorer toutes les victimes de la révolution qu’ils soient du corps sécuritaire, des blessés ou des martyrs, qui se sont sacrifiés pour la patrie.
Z. A. (avec Tap).