C’est en grandes pompes que les habitants de Sidi Bouzid célèbrent samedi 17 décembre le déclenchement de la révolution. Au centre-ville, une brouette de bougies en hommage aux martyrs.
En fait, la brouette, c’est tout un symbole. C’est pour rappeler Mohamed Bouazizi, vendeur de légumes et fruits à la brouette, qui s’est immolé, il y a tout juste un an, par le feu devant le siège du gouvernorat, en signe de protestation contre les abus des agents de la police municipale.
Au programme de ce premier anniversaire de la révolution : des festivités du 16 au 19 décembre en présence de personnalités nationales, arabes et internationales du monde de la politique et de la culture comme l’écrivain Mohieddine Ladhki, le politicien Zied Abdettawab, l’activiste syrienne Sali Thomas, la Yéménite Dr Samia Ansari et le prix Nobel pour la paix 2011, Carmen Moutawakal.
Y prendront part, une armada de journalistes venus de tout horizon. Les photographies à l’effigie des martyrs de Sidi Bouzid, Regueb, Menzel Bouzayène et autres tombés lors de la révolution couvrent les murs de la ville.
Des poètes comme Tamime Barghouthi (Palestine), Hichem El Jakh (Egypte), Abderrahmane Slim Eddhif (Syrie), Aicha Idriss Maghrebi (Libye), Abdelmajid Turki (Yémen), Abdelmonem El Amir (Irak) et Ahmed Sghaïer Ouled Ahmed (Tunisie) seront présents.
La musique est, également, de la fête avec la participation de troupes tunisiennes et étrangères : El Bahth Al Mousiqi, Al Marhala, Al Karama, Ajras et Jil Jilala.
Pour les cinéphiles, un écran géant sera installé en ville pour projeter, en première, le nouveau long métrage de Mohamed Zran ‘‘Dégage, le peuple veut’’ et autres films traitant des révolutions.
En marge du festival, une conférence internationale sur la révolution du 17 décembre et le droit à la démocratie.
Z. A. (avec Tap).