Du côté de la rue Ali Darghouth, au siège du Congrès pour la république (Cpr), après les frictions intestines, les choses se précisent. En attendant la tenue du congrès le 8 janvier, l’homme de la situation provisoire est pour le moment Tahar Hmila.


Après la démission de Moncef Marzouki de son parti pour présider le pays, il faut bien remplir le siège vacant. Et c’est Tahar Hmila qui a donc été désigné vendredi suite à une réunion jeudi soir du parti, selon le porte-parole du Cpr Mohamed Abbou.

De son côté, Me Abderraouf Ayadi, membre du bureau politique du Cpr a déclaré à l’agence Tap que la décision de nommer Tahar Hmila, secrétaire général par intérim du parti est une pièce théâtrale mal mise en scène par certains éléments du parti dans le but de l’écarter.

Selon Me Ayadi, «la désignation de Tahar Hmila n’est pas la bonne décision, et elle est contraire au règlement intérieur du parti. La nomination aux hauts postes de responsabilité au sein du parti est du ressort du conseil national du Cpr et non tributaire de considérations personnelles», a-t-il dit.

D’un autre côté, Me Ayadi a démenti les informations selon lesquelles il cherche à «briser la coalition avec le parti Ennahdha» et créer une tension avec l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), indiquant qu’il s’agit de simples rumeurs visant à porter atteinte à sa personne. Il a appelé toutes les parties au sein du Cpr à faire prévaloir la raison au service de l’intérêt général.

Le 13 décembre, Dr Moncef Marzouki, élu président de la république, a remis sa démission du parti qu’il avait créé en 2001 à Abderraouf Ayadi, un militant de longue date des libertés et compagnon de route de Marzouki qu'il a, d’ailleurs, reçu le lendemain au palais de Carthage, comme tous les leaders des autres partis.

Z. A.