Le procès de Mohamed Sakhr El-Materi, objet d’un mandat d’amener international dans l’affaire des pièces archéologiques, a été reporté au 5 janvier.
Dans cette affaire, examinée lundi, un haut cadre et un agent administratif sont également poursuivis : Mohamed El-Béji Ben Mami, ancien maire de Tunis, et Farouk Hamza, secrétaire au ministère de la Culture.
Les charges qui pèsent contre Béji Ben Mami, indique le rapport de la chambre d’accusation, sont l’usage, par un fonctionnaire public, de sa qualité pour se procurer un avantage au profit d’un tiers et porter préjudice à l’administration, avec la complicité de Farouk Hamza et Mohamed Sakhr El-Materi.
Le gendre de Ben Ali est également inculpé pour trafic de pièces archéologiques, transfert illicite d’immobilier protégé, possession de pièces archéologiques non-déclarées, et fouille de ruines mobiles et fixes sans permis.
L’affaire remonte à la découverte, au domicile de Sakhr El-Materi à Hammamet, de 165 pièces archéologiques qui remontent notamment à l’époque romaine.
Parmi les pièces trouvées, certaines avaient été déclarées disparues des dépôts de l’Institut national du patrimoine (Inp) quand Béji Ben Mami en assurait la direction générale.
L’enquête a révélé que Béji Ben Mami avait ordonné oralement à son subordonné Farouk Hamza, chef du service des équipements à l’Inp à l’époque des faits, de transférer des pièces archéologiques des dépôts de Ksar-Saïd et de Kairouan au domicile personnel de Sakhr El-Materi à Hammamet.
Source : Tap.