Le tribunal militaire de Tunis a examiné aujourd'hui l’affaire des martyrs et blessés de la révolution (17 décembre-14 janvier) où sont accusées plus de 40 personnes dont l’ancien président.


Selon un juge du tribunal militaire, qui a examiné le dossier des martyrs et blessés de la révolution, Ahmed Friaâ, qui a été à la tête du ministère de l’Intérieur du 12 au 27 janvier, n’a pas donné l’ordre aux agents de mettre fin aux tirs sur les manifestants pacifiques.  M. Friaâ pourrait donc être accusé de meurtre prémédité. Mais il n'y a pas eu encore d'accusation, contrairement à ce qui a été écrit, en fin de matinée par ''Al-Jarida'', qui a d'ailleurs publié un démenti en fin d'après-midi.

S'il n’a pas donné l’ordre aux agents de mettre fin aux tirs sur les manifestants pacifiques, rien n'indique que M. Friaâ avait donné lui-même ces ordres, d'autant qu'il n'a pas eu le temps, en deux jours, de prendre en main les leviers de la décision au sein du ministère.

Selon la même source, Ali Seriati pourrait être accusé de meurtre par préméditation puisque, selon les enregistrements de la sécurité présidentielle, c’est lui qui aurait donné à l’ancien directeur des établissements pénitenciers l’ordre de tirer sur les prisonniers. Lui aussi n'a pas encore été formellement accusé par le tribunal. Qui siège encore.

Plusieurs détenus sont tombés sous les balles pendant cette période.

Source : ‘‘Al-Jarida’’

Z. A.