Le président de la République a visité, mercredi, le camp des réfugiés de Choucha (gouvernorat de Médenine). Et a rendu hommage à l’armée nationale pour le secours apporté aux réfugiés ayant fui la Libye l’an dernier.
Le chef de l’Etat en tournée dans les régions du Sud a tenu, mercredi, à rendre hommage à l’armée nationale qui a, selon lui, accompli un travail exceptionnel notamment en assistance aux 900.000 personnes, toutes nationalités confondues, ayant fui la Libye en février dernier lors du déclenchement des violences dans ce pays.
Selon le chef de l’Etat, et chef des armées, «le travail d’expérience, d’abnégation et de haut niveau de l’armée nationale constitue un motif de fierté pour chaque Tunisien». M. Marzouki a aussi souligné qu’en plus de la protection de la révolution tunisienne et les frontières du pays, l’armée a joué un rôle humanitaire remarquable.
Par la même occasion, M. Marzouki a rendu hommage aux habitants du sud pour «leur sens humain élevé» et «l’accueil généreux» réservé aux réfugiés.
M. Marzouki, qui était accompagné par le ministre de la Défense Abdelkerim Zbidi et du général Rachid Ammar, chef d’Etat major des armées, a pris connaissance de l’activité quotidienne des militaires, de l’accueil et l’hébergement des réfugiés à l’assistance médicale et les services de restauration.
Après les hommages, les promesses
De son côté, le médecin colonel Mohamed Souissi a exposé les efforts déployés par l’armée et qui «ont permis d’éviter une catastrophe humanitaire», selon ses dires.
Le président de la république s’est, également, informé des interventions des organisations internationales et des autres parties qui ont aidé la Tunisie à accueillir les centaines de milliers de réfugiés, donnant au monde un exemple d’humanité et de solidarité. Les réfugiés présents au camp, dont le nombre s’élève aujourd’hui à 3.400 entre notamment Somaliens, Erythréens, Ethiopiens, Ivoiriens et Soudanais, ont appelé le président à les aider à «partir».
Le président a également rencontré des habitants de la région qui se sont rués en masse vers le camp. Il a pris connaissance de leurs préoccupations et de la situation «dans la région où manquent les attributs du développement et dont la vie économique dépend largement de la Libye».
Les habitants ont déploré le manque d’emploi, la pauvreté et l’exclusion, et demandé la création de projets de développement pour améliorer leurs conditions.
M. Marzouki a affirmé que ces régions seront en tête des priorités de l’Etat, appelant à faire preuve de «patience et de sens de responsabilité» pour que la Tunisie puisse sortir de la situation difficile et retrouver son rythme de croissance habituel.
Source : Tap
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