Les membres du nouveau gouvernement conduit par Hamadi Jebali devront prendre leurs fonctions lundi, 48 heures après avoir prêté serment devant le président de la république. Dans une conjoncture plutôt difficile…


Les nouveaux promis, des néophytes pour la plupart et sans expérience du travail gouvernemental, prennent leurs fonctions dans une conjoncture peu favorable. Ils sont attendus sur plusieurs dossiers urgents alors qu’ils ont besoin de se familiariser d’abord avec les rouages et les modes de fonctionnement d’une administration qui ne leur est pas forcément acquise. Malgré les grandes difficultés auxquelles il doit faire face, avec son gouvernement, Hamadi Jebali, se montre confiant. «La première réunion du gouvernement aura lieu au début de la semaine prochaine afin d’entamer l’examen des questions urgentes économiques et sociales», a-t-il annoncé dans une déclaration à l’agence Tap, après avoir prêté serment, samedi au palais de Carthage, avec les autres membres du gouvernement devant le président de la République.

«Le peuple tunisien nous attend et il y a plusieurs dossiers prioritaires dont en premier lieu l’emploi des jeunes et le dossier des victimes sous le régime déchu et au cours de la révolution», a affirmé M. Jebali.

Il faut s'habituer aux critiques

Répondant à une question sur les critiques adressées à son gouvernement, M. Jebali a indiqué que «les critiques sont une donne normale dans un système démocratique et qu’il faut s’y habituer, ajoutant que l’opposition est une composante essentielle et qu’il ne peut y avoir de démocratie sans opposition».

«Sans les critiques il n’y a pas de travail sérieux», a-t-il ajouté, formant l’espoir que «l’opposition soit constructive et positive dans ces conditions difficiles que traverse le pays».

Les membres du nouveau gouvernement ont prêté serment, samedi, lors d’une cérémonie solennelle au palais de Carthage, devant le président de la République, Moncef Marzouki.
Le nouveau gouvernement composé de 41 membres avait obtenu, vendredi, la confiance de l’Assemblée nationale constituante avec une majorité de 154 voix sur les 217 que compte l’assemblée.

«Il est temps de se mettre au travail, vive la Tunisie, vive la révolution, vive l’Etat démocratique», a dit le chef de l’Etat dans une allocution devant les membres du gouvernement, au terme de la cérémonie.

I. B.