Alors que les syndicalistes faisaient à l’intérieur d’un hôtel à Tabarka leur 22e congrès, dehors, il y a eu beaucoup de bruit. Des syndicalistes des régions ont eu seulement droit à un séjour touristique à Tabarka.


Ce sont ces derniers, qui ont été empêchés d’assister aux travaux du congrès, qui «ont observé, selon l’agence Tap, un mouvement de protestations devant l’hôtel et bloqué l’accès à la salle aux journalistes et aux autres congressistes».

Hamadi Thabet, du syndicat de l’enseignement de base de Bizerte, a appelé à l’élargissement du débat. «Des parties au sein de l’Ugtt tentent d’exclure les syndicalistes influents et d’imposer une liste sur mesure», a-t-il ajouté à la Tap.

Le secrétaire général du syndicat de l’Equipement de Bizerte, Skander Ben Hassan, a déclaré, selon la même source, que les délégués du secteur au congrès n’ont pas la légitimité de représenter véritablement les professionnels. M. Ben Hassan a remarqué des dépassements lors de l’élection des syndicats de base de l’équipement. Comme son camarade de Bizerte, Tarak Guemamdia, qui représente le syndicat de base de l’Enseignement secondaire de Gafsa, a précisé que la participation au congrès est un droit pour tous les syndicalistes. «Le congrès doit être l’occasion d’éliminer la bureaucratie syndicale qui avait longtemps nui à l’action de l’Ugtt, mais nous avons été surpris de constater que les mêmes pratiques persistent», a ajouté Ridha Dakhli, secrétaire général du syndicat de base de la Santé de Bir Ali Ben Khélifa (Sfax).

Dans sa réponse aux protestataires, le porte-parole du congrès Abid Briki, a expliqué que la présence aux travaux n’est possible que pour les délégués. Selon lui, il s’agit d’une procédure adoptée depuis longtemps dans toutes les sessions et les candidats ne peuvent assister aux débats que lors de la dernière journée, et ce, conformément au règlement.

Concernant les problèmes dans certains secteurs, M. Briki a affirmé que toutes les revendications ont été relevées et qu’elles seront transmises à la nouvelle direction syndicale.

Reste que l’on peut se demander pourquoi on invite des syndicalistes s’ils n’ont pas le droit d’assister aux travaux de leur congrès.

I. B.