Contrairement à ce que certains médias ont publié, le nouveau ministre de l’Intérieur a certes été accueilli par des fleurs le jour de sa prise de fonction, mardi, mais il n’a pas reçu de cadeaux.


Cela ne fait pas partie des traditions de la maison, et l’accueil réservé à Ali Laâraedh n’a pas dérogé aux habitudes. La cérémonie de passation entre le ministre sortant Habib Essid et ce dernier s’est passée assez simplement. Mais comme le veut la tradition, Habib Essid et Lazhar Akremi, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Intérieur chargé de la Réforme ont eu droit à des cadeaux symboliques en souvenir de leur passage.

Il faut dire que les fonctionnaires du ministère ne sont pas peu contents de pouvoir continuer à travailler avec le ministre sortant, qui vient d’être nommé conseiller des Affaires de l’Intérieur auprès du chef du Gouvernement, Hamadi Jebali. Il aura donc son bureau au Palais du Gouvernement à la Kasbah, et servira d’interface entre le nouveau chef du gouvernement et l’appareil de sécurité et les collectivités locales.

Sécurisation et/ou assainissement ?

Quant à Ali Laâarayedh, dirigeant du parti islamiste Ennahdha, qui a beaucoup souffert dans les geôles du ministère de l’Intérieur dans les années 1980-1990 avant de goûter aux affres de l’univers carcéral sous Ben Ali, on peut estimer qu’il connaît bien «la maison» et qu’il est bien placé pour savoir le type de réformes à mettre en route, tout en veillant à assurer la sécurité propice à la normalisation de la situation générale dans le pays.

Commentaire d’un ancien cadre de la sécurité : «M. Laârayedh a deux urgences, mais l’une est plus urgente que l’autre : la sécurisation et l’assainissement. Mais même s’il est avare en déclaration, il n’y a aucun doute que pour lui, comme pour les autres membres du nouveau gouvernement, c’est la sécurisation qui prime sur tout.»

Z. A.