Le chef de poste des gardes frontières tuniso-libyennes enlevé samedi et blessé par balle au pied a été libéré dimanche et transféré à Tunis où il a subi une intervention chirurgicale.


Oualid Othmani, chef de poste des Gardes frontières, a été kidnappé samedi après-midi alors qu’il était accompagné de trois agents dans la zone d’El Aguel dans la région d’El Mkissem (Ben Guerdane) par un groupe armé libyen.

Ligotés et tabassés, ses 3 compagnons ont réussi à s’échapper et à rentrer au pays. Quant à Oualid Othmani, il a été blessé lors de son enlèvement par balle au pied droit. Il aurait refusé de se mettre à genoux.

C’est grâce aux «thouar» (rebelles) de Zouara et Jadou que le Tunisien a pu s’échapper du groupe armé. Ses sauveurs l’ont emmené à un hôpital à Tripoli pour recevoir les premiers soins. Ali Laârayedh, ministre tunisien de l’Intérieur a contacté son homologue libyen afin de rapatrier M. Othmani et poursuivre les assaillants.

Dimanche matin, le blessé est rentré en Tunisie via le point frontalier Ras Jedir. Il a été rapidement transféré aux urgences de Ben Arous, dans la banlieue de Tunis, où il a subi une intervention chirurgicale.

Le nouveau ministre de l’Intérieur s’est rendu à l’hôpital au chevet du blessé et s’est assuré de son état de santé.

Le groupe armé libyen comptant près d’une vingtaine de personnes, selon Hichem El Meddeb, porte-parole du ministère de l’Intérieur, était à bord de 4 voitures tout-terrain, et a séquestré Oualid (ainsi que son véhicule et les armes).

Lundi 2 janvier, le président de la République Moncef Marzouki sera en visite officielle en Libye, en compagnie de plusieurs ministres, et soulèvera cette question de la sécurité dans les frontières, en plus, bien sûr, de la relance du partenariat économique entre les deux pays voisins.

Z. A.