Le président de la République, Moncef Marzouki, effectue sa première visite officielle à l’étranger. Il passera deux jours en Libye. Passez le programme…


Pour son premier voyage en dehors des frontières, M. Marzouki a choisi, tout naturellement, la Libye. Aujourd’hui, accompagné de Imed Daïmi, son porte-parole, et de Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, et Tarek Cherif, président de la nouvelle centrale patronale citoyenne Conect, entre autres membres de la délégation, M. Marzouki a pris l’avion présidentiel de Tunis Carthage, à 8 heures. Il a atterri à l’aéroport de Mitigua, près de Tripoli, avant de passer à Misrata. Il devra aller ensuite à Benghazi où il est attendu par les dirigeants du Comité national libyen (Cnt), notamment le président de cette instance Mustapha Abdeljalil et Abderrahim Al-Kib, le nouveau Premier ministre.
L’avion présidentiel décollera de Benghazi, mardi 3 janvier en fin d’après-midi. Son retour au pays est prévu à l’aéroport de Tunis Carthage vers 18 heures.
Outre les questions relatives à la relance de la coopération économique, Marzouki discutera avec ses hôtes des problèmes de la sécurisation des frontières entre les deux pays et, sans doute aussi, du cas de l’ex-Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, incarcéré en Tunisie, et dont la Libye exige l’extradition.
M. Marzouki, qui doit s’entretenir aussi avec des représentants de la société civile libyenne, va devoir user de pédagogie pour expliquer la position tunisienne à ce sujet. La Tunisie ne peut pas, en effet, extrader M. Mahmoudi tant que la situation en Libye n'est pas stabilisée et que les conditions d’un procès équitable ne sont pas encore réunies.

Zohra Abid