Personne ne s’est immolé par le feu, lundi matin, devant le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires immobilières, contrairement à ce qui a été annoncé par certains sites électroniques.
Le ministère, qui a rendu public un démenti formel, a menacé de poursuivre en justice les médias qui ont fait accréditer cette histoire sans aucun fondement.
Voilà ce qu’ont écrit nos confrères d’un site arabophone : «A cause d’un litige immobilier, un citoyen s’est immolé lundi matin par le feu devant le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires immobilières. L’homme, dont l’état de santé est jugé grave, est à l’intérieur du ministère secouru par les agents de la protection civile... qui n’ont laissé ni photographe ni journaliste s’approcher des lieux».
L’information a été reprise, sans vérification, par plusieurs autres sites électroniques, et chacun y est allé de sa petite touche de sensationnel, cherchant à faire du buzz. Un autre confrère est même allé jusqu’à affirmer que la victime a été transférée au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous (si !). Du grand n’importe quoi, qui en dit long sur l’état de délabrement de la presse et des médias en Tunisie.
Renseignement pris, il s’agit d’un citoyen, Abdessamad Arrabi, qui a squatté l’ancien siège d’une cellule du Rcd, ex-parti au pouvoir dissous, sise au rez-de-chaussée de la résidence El Hana, à El Menzah 7, objet du titre foncier N°44067.
L’Etat a déposé plainte contre M. Arrabi en vue de récupérer le bien en question, qui lui revenait de droit. Le jugement est tombé. Mais l’intéressé a refusé de quitter les lieux.
Lundi matin, il est venu au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires immobilières et a menacé de se faire immoler par le feu. Il s’est juste imbibé d’essence, retenu par les agents, qui l’ont calmé. Il a été reçu par le ministre, qui a essayé de lui faire comprendre l’illégalité de son acte.
L’affaire en est restée là.
Z. A.