Après sa visite en Libye (les 2 et 3 janvier), le président de la République, Moncef Marzouki se rendra prochainement en Algérie et au Maroc.
C’est ce qu’il a annoncé lors d’une conférence de presse, lundi à Tripoli, que les Tunisiens ont suivi sur la chaîne qatarie Al Jazira et non sur Al Watanya tunisienne comme ils l’auraient souhaité.
Le but de ces visites aux pays voisins est, selon lui, de donner un sang nouveau aux relations bilatérales et dynamiser le projet de l’Union du Maghreb arabe (Uma). Ce projet, selon le président tunisien, «constitue une occasion historique pour promouvoir le rapprochement entre les peuples tunisien, libyen, algérien, marocain et mauritanien. Ainsi que celui d’Egypte qui a son poids dans la région».
Après Marzouki, Jebali sera en Libye
La visite de Moncef Marzouki en Libye est le premier jalon d’une nouvelle relation fondée sur un échange positif pour l’intérêt des deux peuples dans tous les domaines. «C’est pour mettre les wagons sur les rails», a-t-il dit avant d’annoncer que le chef du Gouvernement Hamadi Jebali effectuera, de son côté, une visite en Libye dans les prochains jours. Et c’est toujours dans le but de consolider les relations bilatérales et les accords conclus précédemment, sachant que des centaines d’accords existent qui n’ont jamais été mis en œuvre, faute de volonté politique.
M. Marzouki a, surtout, appelé les deux peuples qui viennent de faire une révolution à être patients. «Personne ne peut nous faire assumer les 50 ans de corruption», a-t-il précisé. Traduire : «On hérite d’une situation impossible et on n’a pas de baguette magique».
I. B.