Lors de sa conférence de presse, lundi à Tripoli, le président Moncef Marzouki a appelé le régime syrien à tirer des leçons de la révolution libyenne.


Profitant de sa première visite à l’étranger, M. Marzouki a adressé un message très peu diplomatique au régime de Bachar El Assad l’appelant à «cesser de massacrer son peuple» (sic !). Il faut que le régime syrien tire des leçons de la révolution libyenne afin d’éviter l’issue fatale des dictateurs, a-t-il dit, par allusion à la fin tragique de Kadhafi.

Le président tunisien s’est donc ainsi rangé ouvertement du côté du peuple syrien. «La Tunisie soutient les efforts du peuple syrien pour mettre fin à la dictature», a-t-il déclaré.

Un langage qui a peu de chance de plaire aux nationalistes arabes tunisiens qui continuent de soutenir le régime syrien et de dénoncer le «complot» américain et sioniste dont il serait la cible.

Comme si les centaines de milliers de Syriens qui continuent de descendre tous les jours dans les rues pour appeler à la chute du clan El Assad étaient tous soudoyés par des agents de la Cia.

I. B.