«Les revendications des familles des martyrs de la révolution sont légitimes», réaffirment la mère et la sœur de Mohamed Bouazizi.


C’est ce qu’elles ont rappelé au chef du Gouvernement Hamadi Jebali qui les a reçues mercredi à la Kasbah.

Lors de la rencontre, Manoubia, mère de Mohamed Bouazizi, le martyr dont l’auto-immolation par le feu a déclenché la révolution tunisienne, a déclaré que le gouvernement doit réhabiliter les martyrs et blessés de la révolution et les faire bénéficier de tous leurs droits financiers et moraux.

Pour sa part, elle a réitéré son refus de la pension mensuelle de 120 dinars accordée par l’Etat, qui est, selon elle, une somme modique, eu égard aux sacrifices consentis par Mohamed Bouazizi. Et de préciser que l'Etat n’a jamais pris en charge les dépenses de la famille Bouazizi, contrairement à ce que pensent certaines personnes.

N’empêche que selon elle, les revendications des familles des martyrs, qui attendent du gouvernement des indemnisations financières et morales, sont légitimes.

Le Premier ministre Hamadi Jebali s’est dit prêt à satisfaire ces demandes dans les plus brefs délais.

Le 17 décembre : Jour de la révolution

Leïla Bouzizi, sœur du martyr, a, de son côté, nié avoir reçu de l'argent des organisations internationales. «Comme toutes les familles des martyrs, nous avons perçu de l'Etat une indemnité de 20.000 dinars. Ma famille habite dans une maison de location à la Marsa», a-t-elle précisé avant d’insister : «Les revendications des familles des martyrs et des blessés ne sont pas seulement d'ordre matériel». «Nous avons proposé au gouvernement actuel de désigner la date du 17 décembre comme journée de célébration de la révolution tunisienne», a-t-elle expliqué au terme de la rencontre.

Le gouvernement provisoire a déjà décidé, au cours de son premier conseil des ministres du 28 décembre 2011, d'accélérer le versement de la deuxième tranche des indemnités accordées aux familles des martyrs et blessés de la révolution.

Z. A. (avec Tap).