Ali Laârayedh a passé mercredi un bon moment à la caserne de Bouchoucha en compagnie des unités d’intervention. Selon lui, personne n’a le droit d’attenter à la liberté d’autrui.
Qui aurait imaginé que l’ancien prisonnier devienne un jour le ministre de l’Intérieur qui donne des ordres aux unités d’intervention ? Eh bien le voilà, Ali Laârayedh, accueilli à la caserne du commandant martyr Jameleddine Agrebi à Bouchoucha, à l’ouest de Tunis, par ses ennemis jurés d’hier, aujourd'hui sous ses ordres. Il leur a dit que le ministère de l’Intérieur veillera à «appliquer la loi et à garantir son respect tout en s’attachant à la dignité humaine, après épuisement bien sûr de toutes les tentatives de dialogue pour assurer un traitement persuasif des actes suspects à l’instar des braquages sur les routes, du blocage des voies ferrées et de la fermeture des usines et des administrations», rapporte l’agence Tap.
Ces actes, selon le ministre sont des crimes qui n’ont rien avoir avec les libertés dans la mesure où ils nuisent à la liberté d’autrui. Et de préciser que le gouvernement comprend tous les mouvements de revendication pacifiques et légitimes qui constituent des droits et des acquis de la révolution, considérant, toutefois, qu’il faut les distinguer des actes suspects.
Bientôt des solutions aux problèmes de la police
D’un autre côté, Ali Laârayedh a souligné avoir pris connaissance, en rencontrant les responsables et les syndicats, des difficultés et des besoins exprimés par l’ensemble du corps sécuritaire. Le ministre a promis de faire aboutir toutes les revendications appelant à la garantie de l’application de la loi par l’agent de sécurité et à l’amélioration des conditions de travail à la frontière, à part l’examen d’autres dossiers, comme celui des promotions et des désignations en mission.
Ali Laârayedh a rencontré, à cette occasion, les membres du bureau du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention, ainsi que plusieurs agents de cette direction et leur a promis de résoudre leurs problèmes. Lors de cette première visite dans une unité de sécurité, à l’invitation dudit syndicat, le ministre de l’Intérieur a passé en revue un détachement des six unités relevant de cette direction. Il s’est, ensuite, rendu dans les divers services relevant de la direction générale des unités d’intervention.
I. B. (avec la Tap)