Négociation ou pas, les chômeurs et ouvriers de la Société de l’environnement et du boisement à Mdhilla (Gafsa) sont restés sur leur position: leur sit-in se poursuivra.


Le ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi, Abdelwahab Maâttar, a rencontré, mercredi les sit-ineurs au siège de l’usine du Groupe chimique tunisien (Gct), dont ils bloquent l’accès, et discuté avec eux de la nécessité de laisser l’entreprise reprendre ses activités.

Les protestataires qui, selon l’agence Tap, observent une grève de la faim depuis le 21 décembre, revendiquent un emploi au sein de la Gct ainsi que la proclamation des résultats du concours de recrutement.

Le ministre leur a expliqué que le souci du gouvernement pour le moment est d'accorder la priorité aux régions de l'intérieur, notamment au niveau de la conception des programmes et mécanismes de lutte contre le chômage. «Les sit-in qui perturbent la production et l'activité économique ne peuvent apporter aucune solution», leur a t-il dit.

Apparemment, c’était un dialogue de sourd. Le temps des promesses est révolu avec l’ancien ministre Saïd Aïdi et le gouvernement de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebssi, les protestataires ont refusé catégoriquement la levée du sit-in. Et le ministre a dû rentrer, comme il est venu. La route semée d’épines semble pour le moment sans issue.

Les Tunisiens, qui s’apprêtent à célébrer le premier anniversaire de la fuite de l’ex-dictateur, attendent encore la normalisation de la situation sociale et sécuritaire dans le pays.

Le nouveau gouvernement, élu, dont légitime, ne semble pas, pour le moment, mieux écouté que les précédents.

En l’absence de solutions concrètes aux problèmes concrets (emplois, salaires, etc.), les responsables sont tenus de trouver les mots qui rétablissent la confiance et font patienter les gens. C’est encore loin d’être gagné.

Z. A.