Les atteintes aux droits humains dans les pays arabes qui ont fait leur révolution se poursuivent, surtout en Egypte, s’inquiète Amnesty international (AI).
A l’occasion du lancement de son rapport intitulé «Une année de rébellion, la situation des droits humains au Moyen-Orient et Afrique du Nord», la section d’AI Tunisie a rencontré lundi les médias.
Le chercheur pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord, Mohamed Lotfi, a constaté l'absence d'une volonté claire des autorités dans de nombreux pays arabes, en particulier en Egypte, de mettre fin à la répression et à la torture.
«La seule garantie pour lutter contre les atteintes aux droits humains enregistrées en 2011, est de demander aux responsables de la corruption de rendre compte de leurs actes et des crimes commis et de dédommager les blessés de la révolution et les familles des martyrs», selon Mohamed Lotfi.
Lenteur dans les réformes en Tunisie
Le directeur d'AI (section Tunisie) Lotfi Azzouz a attiré, de son côté, l'attention sur «la lenteur du processus des réformes pour introduire la justice transitionnelle en Tunisie, une année après le déclenchement de la révolution».
«Les réformes ‘‘sommaires’’ de l'appareil sécuritaire considéré comme ‘‘principal responsable des cas de violations commises’’, en plus du secteur de l’information qui demeure ‘‘enchaîné’’», ont été pointées du doigt par Lotfi Azzouz qui a affirmé la détermination d'AI de poursuivre son action visant à inciter l'Assemblée nationale constituante à inscrire la garantie des droits humains dans la Constitution.
La présidente d'AI section Tunisie, Sondes Garbouj, a souligné pour sa part que la réalisation de la réconciliation nationale demeure tributaire de l'instauration de la justice transitionnelle.
Le rapport d'AI 2011 résume les principaux évènements d’une «année de rébellion» et des atteintes aux droits humains recensées par les sections d'AI en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, en Irak et dans plusieurs pays de la région du Moyen-orient.
Le rapport rend compte également des interventions de la communauté internationale face à ces développements, en particulier, en ce qui concerne les responsabilités vis-à-vis de la question des réfugiés et des déplacés durant le conflit en Libye.
Source : Tap.