En réaction à la décision du ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh, qui a démis de ses fonctions, mardi, le directeur général des Unités d’intervention, Moncef Laâjimi, les forces de l’ordre ont quitté leur poste et sont rentrées à leurs casernes.
Et ils ne vont pas s’arrêter là. Puisqu’ils menacent non seulement d’observer un sit-in mercredi devant le ministère de l’Intérieur, mais d’aller plus loin si le ministre de l’Intérieur ne revient pas sur sa décision.
«Après Jalel Boudriga, Mahmoud Ammous, Moncef Krifa, Fathi Maâtoug, ils se sont attaqués directement à notre directeur Moncef Laâjimi. Pourtant, c’est nous qui avons protégé la révolution et pas les autres. Pourquoi n’ont-ils pas touché aux directeurs des 14 autres départements ?», a déclaré à Kapitalis l’un des membres du syndicat des Brigades d’ordre public (Bop).
Les Bop sont composées de 11.000 agents placés dans toutes les régions du pays. A l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs unités se sont rassemblées dans leur caserne à Bouchoucha (au Bardo) et attendent l’ordre de leur syndicat.
Kapitalis a tenté de joindre au téléphone Lassâd Kchaou, président du syndicat des Bop. En vain.
M. Laâjimi, selon ses adversaires, aurait réprimé les évènements de 2008 à Redeyef (dans le bassin minier de Gafsa) et il serait soupçonné d’être impliqué dans les événements de Thala et Kasserine l’année dernière à pareille période.
Z. A.