Le tribunal de Tozeur a réexaminé  mardi l’affaire Baghdadi Mahmoudi, qu’il a renvoyée au 14 février prochain.


L’ex-Premier ministre de Kadhafi, accusé d’avoir franchi illégalement les frontières tunisiennes et détenu depuis le 22 septembre, avait été condamné une première fois à 6 mois de prison. Il a été acquitté par la cour d’appel, mais la cour de cassation a rejeté l’appel et a renvoyé de nouveau le prévenu devant la cour d’appel de Tozeur. Le nouveau report a été décidé mardi à la demande de ses avocats, dont certains n’ont pas pu encore examiner le dossier.
Le sort de M. Mahmoudi est suspendu
Selon l’un de ses avocats, son client doit normalement comparaître libre dans cette affaire. Mais les choses se sont trop compliquées après la demande de la Libye de l’extrader et c’est pour cette raison qu’il est actuellement en détention en attendant une décision claire du côté tunisien.
«Le dossier est tellement délicat que personne n’a pu se prononcer et trancher, ni dans le bon ou le mauvais sens», a-t-il dit à Kapitalis.
Actuellement, le dossier de l’extradition de M. Mahmoudi est entre les mains de la justice. Des recours auprès des organisations internationales ont été entamés par ses avocats.
En visite les 2 et 3 janvier en Libye, Moncef Marzouki, président de la Tunisie (et ancien défendeur des droits de l’Homme) a déclaré lors d’une conférence de presse que le sort de M. Mahmoudi dépend de la justice. Il a précisé aussi que son extradition vers la Libye ne peut être possible sans des garanties d’un traitement humain et d’une justice impartiale.
Pour le moment, M. Mahmoudi, selon l’un de ses défenseurs, est en train de fondre dans la prison de Mornag, près de Tunis. Il est très inquiet. Car son extradition vers la Libye pourrait arranger bien des parties et des personnes, qui redoutent de le voir déballer ce qu’il sait au sujet de leurs relations avec Kadhafi. Affaire à suivre...

 

Z. A.