Devant le ministère de l’Intérieur, il n’y a pas eu, mercredi, comme annoncé, le sit-in des agents de la sécurité et des forces d’intervention.
Mais des citoyens, des élus dans la Constituante ainsi que des représentants des associations. Si les agents de la sécurité ont prévu un sit-in pour protester contre la décision du ministre de l’Intérieur qui a démis de ses fonctions, Moncef Laâjimi, directeur général des Brigades d’ordre public (Bop), les seconds sont venus pour applaudir le ministre qui a commencé l’assainissement de l’appareil sécuritaire.
Les manifestants se sont mobilisés à travers les réseaux sociaux pour appeler les Tunisiens et Tunisiennes à être au rendez-vous pour que l’un des objectifs de la révolution, l’assainissement du système de sécurité, soit enfin réalisé. Ils ont scandé des heures durant des slogans de soutien au gouvernement et aux dernières décisions du ministère de l’Intérieur, appelant à nettoyer les écuries d’Augias.
Pour éviter donc toute altercation entre les deux clans, Hichem El Meddeb, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a déclaré que le sit-in des agents de l’ordre a été annulé. Pas tout à fait, mais il a changé seulement de lieu. Et c’est Lassâd Kchaou, secrétaire général de la direction générale des unités d’intervention qui, dans une précision à l’agence Tap, a annoncé que les mouvements de protestation seront désormais organisés à l’intérieur des casernes. Et ce, a-t-il expliqué, «pour ne pas donner l’occasion à des parties externes d’instrumentaliser ces mouvements».
Z. A.