La réalisation d’une justice transitionnelle et la lutte contre la corruption sont des éléments importants pour la restauration de la confiance du peuple dans l’appareil de l’Etat.


C’est l’idée centrale qui s’est dégagée de la rencontre, jeudi, au Palais du Bardo, entre le président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaâfar, et Sihem Ben Sedrine, présidente du Centre de Tunis pour la justice transitionnelle.

Reste à mettre en place les mécanismes nécessaires pour le succès de ce processus dont dépend la réussite de la transition démocratique tunisienne.

«Le processus démocratique transitoire engagé par la Tunisie doit être accompagné de la mise en route de la justice transitionnelle», a indiqué, à ce propos, M. Ben Jaâfar, qui a indiqué que l’émergence d’une volonté politique et citoyenne est nécessaire à la réalisation de cet objectif.

M. Ben Jaâfar a annoncé que la Constituante va consacrer des séances à l’examen de la question de la justice transitionnelle après l’adoption de son règlement intérieur. Il a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de la question de la justice transitionnelle qui, a-t-il expliqué, est «en rapport étroit avec la mémoire collective du pays et l’édification de l’avenir», affirmant qu’«il n’aura pas d’avenir sans la connaissance de la vérité».

De son côté, Mme Ben Sedrine a souligné l’importance de la Constituante qui, a-t-elle dit, est la meilleure plate-forme instaurée après la révolution pour examiner les préoccupations des citoyens et en particulier la question de la justice transitionnelle.

Elle a, par ailleurs, déclaré avoir présenté au président de la Constituante les recommandations issues du congrès international sur la justice transitionnelle organisé récemment à Tunis, faisant remarquer que ces recommandations ne manqueront pas de dynamiser les mécanismes de lutte contre la corruption, de garantir le dédommagement des martyrs et des blessés de la révolution et de mettre en place un cadre institutionnel transparent, de manière à faire en sorte que l’Etat regagne la confiance du peuple.

I. B. (avec Tap).