Que faut-il faire des 48 bateaux ayant appartenu au clan Ben Ali/Trabelsi saisis par l’Etat tunisien au lendemain de la révolution et exposés, depuis, au froid et à la chaleur et autres caprices de la nature ?
Les membres de la Commission des confiscations, qui ont travaillé sur la reprise par l’Etat des biens et avoirs de l’ex-clan au pouvoir, conseillent de les vendre au plus tôt.
Il s’agit de 48 bateaux dont 24 de pêche (thoniers) et autres yachts qui appartiennent aujourd’hui à l’Etat. C’est-à-dire au peuple tunisien. Ils sont amarrés dans divers ports. Certains de leurs moteurs ont été entre-temps volés. A quoi sert aujourd’hui de les garder ?
Selon le juge Adel Ben Ismaïl, qui préside la Commission de gestion des biens mal acquis, les bateaux de pêche se vendent généralement avec l’autorisation de pêche, mais le ministère de l’Agriculture leur a retiré ces autorisations. Ils sont exposés à l’usure du temps et ils vont perdre de leur valeur. Et sans les autorisations, ces bateaux ne valent pas grand-chose. Aujourd’hui, c’est la saison de la pêche au thon et les 24 thoniers valent quelque chose. Mais il faut qu’il y ait préalablement autorisation de pêche délivrée par le ministère de tutelle.
Le nouveau ministre de l’Agriculture serait bien inspiré d’accélérer les procédures administratives permettant de régulariser la situation de ces bateaux pour permettre leur mise à la vente.
Z. A.