Dans l’interview qu’il a accordé à notre confrère Georges Malbrunot du ‘‘Figaro’’, Sakher El Materi a été peu loquace. Il a juste fait un appel du pied en direction d’Ennahdha.


L’entretien s’est déroulé «dans un restaurant d’un hôtel de Doha». Le jeune époux de Nesrine Ben Ali était «venu en jean et blouson de cuir, un fin collier de barbe autour du visage». Il n’a rien dit sur son beau-père avec lequel il a avoué garder des contacts.

On en sait un peu plus cependant sur le deal passé avec les autorités du Qatar, qui lui ont «accordé le titre de résident permanent», à condition qu’il ne parle pas à la presse.

Sur le succès d’Ennahdha, il s’est montré un peu plus bavard. Le clin d’œil est même très insistant. Le journaliste français s’étonne que le jeune homme ne s’est pas lancé dans de virulentes critiques contre les nouveaux maîtres de la Tunisie. «Au contraire, j’avais cherché à convaincre ma belle famille qu’il fallait accorder un espace aux islamistes», a-t-il répondu.

Des mots qui pourraient peut-être lui valoir l’indulgence de Rached Ghannouchi et les membres d’Ennahdha. Du moins l’espère-t-il. Les amitiés qataries des deux hommes, et leurs réseaux à Doha et Tunis, vont-ils jouer en faveur du gendre préféré de Ben Ali? Wait and see…

Imed Bahri