Le neveu de Leïla Trabelsi affirme dans un entretien à un quotidien français  qu’il espère une grâce à l’occasion du 20 mars, fête de l’indépendance. Il faut croire qu’après la révolution, impossible n’est pas tunisien.


L’interview de Imed Trabelsi pour ‘‘Le Parisien’’ apporte un scoop : Imed Trabelsi n’est pas un ange !! C’est le diable qui l’avoue, mais il ajoute s’être fait aider par les «responsables politiques en charge des secteurs économiques concernés».

Ce coup de pied de l’âne, il faut le prendre pour ce qu’il est, c’est-à-dire un avertissement voire une menace : «Je n’aurais pas pu faire ce que j’ai fait, si on ne m’y avait pas un peu (beaucoup) aidé», semble-t-il vouloir dire. Ceux qui l’ont aidé, au sein du gouvernement, de l’administration tunisienne, du secteur financier et du milieu des affaires, savent donc ce qui les attend si celui que les Tunisiens aiment détester passe à table.

L’interview, réalisée par écrit via Me Saidi, l’avocat du neveu de Leïla Trabelsi, n’apporte rien de vraiment nouveau.

«Ce soulèvement était une grande surprise pour moi. La situation ne me semblait pas explosive au point d’imaginer une révolution», confesse Imed. On ne le lui fait pas dire. Il faut avouer que les médias de «Tata» n’ont rien vu eux aussi. Ce qui lui a valu d’être pris comme un rat, avec une trentaine d’autres membres de son clan, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre la poudre d’escampette.

Là où Imed nous surprend vraiment, c’est lorsqu’il affirme : «Je suis victime d’un acharnement». Et d’ajouter, avec la même ingénuité : «Je n’ai pas bénéficié de la grâce générale accordée au cours du mois de mars 2011». Grâce dont ont surtout bénéficié, précision de taille, les victimes du régime de Ben Ali. Et si Imed Trabelsi s’avérait être une victime méconnue de Zaba ? Ce sera, peut-être, le sujet du prochain entretien. Suspense !

Imed Bahri