L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) met en garde contre la transformation des mouvements de protestation en actes de violence et de pillage.


Dans une déclaration rendue publique, mardi, la centrale syndicale a réaffirmé son soutien aux revendications légitimes des jeunes sans-emploi et en particulier leur droit au travail et le droit de leur région à un développement équitable. Mais suite à la vague de protestations dans plusieurs régions du pays, l’Ugtt craint que les mouvements sociaux se transforment en violences au risque d’entraver le fonctionnement des services publics, d’affecter l’activité économique et d’avoir des répercussions négatives sur les indicateurs de développement.

Le bureau exécutif de l’Ugtt, présidé par Hassine Abassi, se dit préoccupé face à la montée de la tension, à cause du sentiment de désespoir qui a envahi les citoyens et de leur manque de confiance en la réussite du gouvernement à remplir ses engagements. Et de préciser que cette montée de tension est due également à la fragilité de la situation dans plusieurs régions marquée par le chômage, la marginalisation, la pauvreté et l’absence des attributs de développement.

Les camarades de Hassine Abassi appellent le gouvernement provisoire à trouver des solutions urgentes pour améliorer la situation dans certaines régions marginalisées et à engager un débat national avec tous les partenaires sociaux et les composantes de la société civile autour des questions de l'emploi et du développement.

Les sit-in et les agitations ont touché plusieurs régions du nord-ouest (Jendouba, Aïn Draham), du sud-ouest et du centre (Makthar, Sid Bouzid). Ils sont animés par des chômeurs et des ouvriers de la sous-traitance exigeant la titularisation.

Il est à rappeler que l’Ugtt a appelé à une grève générale le 25 janvier pour appeler à la mise en application de la loi sur la sous-traitance promulguée par l’ex-gouvernement Béji Caïd Essebsi.

I. B. (avec Tap)