«Nous recevrons le mois prochain le président de la Tunisie, un pays dont la France se sent si proche, pour inventer un partenariat sans précédent», a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy lors de ses voeux au corps diplomatique.
Le président français a affirmé : «Nous aiderons à la réussite de ces jeunes démocraties». Et d’expliquer : «Ces peuples se sont mis en mouvement au nom de valeurs universelles qui nous sont chères, la liberté, la démocratie, la justice, notre devoir est d'accompagner ces peuples avec amitié et sans influence», ajoutant : «gardons-nous des jugements hâtifs, gardons-nous des jugements prématurés, laissons du temps aux nouveaux dirigeants».
«L’enjeu des transitions démocratiques en cours, ce n’est pas tant la place des forces politiques qui revendiquent un lien fort avec l'islam, l’enjeu c'est que ces partis respectent les règles et les exigences de la démocratie qui sont l’acceptation de l’alternance, le respect des libertés», a également jugé le chef de l’Etat français devant les ambassadeurs étrangers.
La récente polémique suscitée par les vœux adressés par Moncef Marzouki au peuple français via le site Médiapart n’a donc pas laissé de trace. Le président tunisien, qui a vécu dix années d’exil en France où il a trouvé asile suite à ses démêlées avec le régime de Ben Ali, avait demandé, dans ses vœux, aux dirigeants français de ne pas jouer sur le sentiment d’islamophobie existant actuellement en France dans le cadre des futures élections présidentielles.
I. B.
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