Après la démission de plusieurs membres du bureau d’Ettakatol de l’Ariana et celui du Bardo (en décembre dernier), ceux de Tunis I et Tunis II ont suivi, jeudi, le mouvement des contestataires.
Selon une source proche des contestataires, il y aurait parmi les démissionnaires 22 cadres et 172 membres.
La cascade de démissions se poursuit dans plusieurs bureaux régionaux d’Ettakatol. Ce mouvement, animé par des cadres dirigeants, porte un coup à la crédibilité du parti de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée constituante, qui, selon Khemaïes Ksila, a dévié de sa ligne. Ce dernier avait déclaré, à maintes reprises, à Kapitalis que les militants d’Ettakatol ne sont pas contents de la position de M. Ben Jaâfar, devenu plus proche d’Ennahdha que de sa ligne initiale, de gauche centriste. Cette réorientation, décidée sans consultation de la base du parti, a poussé à la démission de nombreux militants, dont les directeurs de campagnes de M. Ben Jaâfar et de Khalil Zaouia, ministre des Affaires sociales. A ces démissions, le chef du parti n’a pas cru devoir réagir. Selon certains démissionnaires, depuis les élections, il ne répond plus au téléphone et leur tourne carrément le dos.
Le porte-parole d’Ettakatol, Mohamed Bennour a, quant à lui, expliqué, jeudi après-midi, à Mosaïque FM, que le parti n’a encore reçu aucune démission écrite. Il a également accusé Khemaies Ksila, élu d’Ettakatol dans la Constituante, d’être derrière les troubles au sein de la famille Ettakatol.
Il y a un mois, jour pour jour, M. Ksila a déclaré à Kapitalis qu’il était sur le point du départ et qu’il comptait même créer, dans un ou deux mois, un parti et réunir plusieurs militants ainsi que des démissionnaires de certains partis, dont Ettakatol.
Z. A.
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