L’ex-Premier ministre n’a rallié à son projet de Parti d’union nationale qu’une poussière de partis en quête de visibilité. Beaucoup d’ex et de has been…


L’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi a appelé, jeudi, les politiques à se rassembler pour constituer un Parti d’union nationale. Le lendemain, neuf représentants de partis ont indiqué que l'appel de M. Caïd Essebsi aux forces politiques et intellectuelles nationales à «se rassembler autour d'une alternative à même de consolider l'équilibre politique et garantir une alternance pacifique», renforce «les concertations entre les parties en vue de rassembler les forces centristes».

Ces représentants sont Abdelamajid Chaker (Parti libre du destour tunisien), Mohamed Sahbi Basli (parti de l’Avenir), Faouzi Elloumi (Parti de la réforme du destour), Mohamed Jegham (parti El Watan El Hor), Mohamed Lotfi M’raïhi (Union populaire pour la république), Karim Missaoui (Parti d’alliance pour la Tunisie), Amor Bejaoui (La Voix de la Tunisie), Mustapha Masmoudi (Mouvement de la Tunisie nouvelle) et Mustapha Touati (Mouvement progressiste tunisien). Ces 9 représentants de partis ont émis l'espoir «de poursuivre le dialogue entre toutes les parties concernées : partis, associations, mouvement sociaux, syndicats et compétences nationales afin qu'elles constituent un front capable de maintenir l'équilibre politique requis et l'alternance pacifique au pouvoir, le renforcement du processus démocratique et la réalisation des objectifs de la révolution».

Ces partis ont beaucoup de choses en commun. D’abord, ils sont tous des perdants notoires de l’élection du 23 octobre dernier. Ils sont issus de la mouvance destourienne, avec ses deux composantes successives, bourguibienne et benaliste. Ils sont également de tendance libérale, plutôt moderniste. Et ils pèsent très peu, en tout cas pour le moment, sur la scène politique tunisienne. M. Caïd Essebsi espérait, peut-être, un renfort plus consistant.

I. B.