L’idée d’expulser 2.500 Tunisiens vivant actuellement en Suisse était notamment au centre des discussions à Davos, entre Hamadi Jebali et le ministre des Affaires étrangères suisse.
Il s’agit de Tunisiens clandestins arrivés en Italie au lendemain de la révolution avant de s’éparpiller un peu partout en Europe.
Depuis, quelques 2.500 jeunes ont demandé l’asile politique et attendent que les autorités suisses valident leur séjour. Or, la Suisse n’a pas l’intention de le faire. Son argument : dans les centres d’accueil où ils habitent, ces Tunisiens ne jouissent pas d’une bonne presse. Il semble qu’ils dérangent les voisins et qu’ils ne soient pas les bienvenus.
Côté tunisien : pendant la révolution libyenne, la Tunisie qui vient de faire, elle aussi, sa révolution, a accueilli sur son sol près d’un million de réfugiés et ne s’est jamais plainte et jusqu’à maintenant, et malgré la situation économique difficile, elle continue d’aider les dizaines de milliers de Libyens se trouvant encore dans le pays.
La Suisse, qui a gelé les avoirs du clan Ben Ali/Trabelsi, n’a pas encore évalué le butin se trouvant dans ses banques et ne s’est pas encore prononcée sur la possibilité de le rendre aux Tunisiens.
Z. A.