Après les plateaux de Nessma TV, Béji Caïd Essebsi répondra aux questions de Taoufik Mjaied sur France 24. L’ancien Premier ministre est à la manœuvre. Pour sauver la patrie…


Le 25 janvier, l’ancien Premier ministre par intérim, Beji Caïd Essebsi, a publié un communiqué à l’adresse de l’opinion publique où il a brossé un tableau noir de la situation sociale, politique et économique dans le pays, et proposé une sortie de secours. C’était comme une bombe secouant, et la troïka et les citoyens de diverses sensibilités. Il a notamment appelé les petits partis à se rassembler et à constituer un parti d’union nationale.

Deux jours avant, il a été présent (symboliquement) lors du procès de Nessma TV. Qui n’a pas cessé de l’inviter sur son plateau et de mettre les projecteurs sur l’homme qui a travaillé sous Bourguiba (notamment au ministère de l’Intérieur), mais aussi sous Ben Ali en tant que président du Parlement.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont commencé à s’interroger sur les projets de M. Caïd Essebsi, ainsi que sur la relation particulière Caïd Essebsi/Nessma et le rôle politique qu’essaie de jouer la chaîne privée dans le paysage politique.

A chacun son commentaire, mais beaucoup se moquent du personnage (il a 86 ans), jugé drôle, mais pas aussi fascinant que le décrivent les nostalgiques du bourguibisme.

Béji Caïd Essebssi séjournera cette semaine à Paris. Il sera interviewé par Taoufik Mjaied de la chaîne française France 24. Il parlera, sans aucun doute, du fiasco de la troïka, de la liberté menacée en Tunisie, d’un nouveau mouvement d’union nationale réunissant, sous sa houlette, les partis opposés au gouvernement...

M. Caïd Essebsi a-t-il, dans son programme, des réunions avec des officiels de l’Hexagone ? On le saura très bientôt ! On sait cependant que la France a soutenu l’actuel gouvernement de coalition et on peut parier qu’elle se gardera de s’inviter dans les clivages politiques actuels en Tunisie.

Z. A.