En raison des quantités d’armes qui se trouvent en Libye, la coordination sécuritaire entre les pays du Maghreb, du Sahel et du Sahara est devenue une nécessité, a souligné le porte-parole de la présidence tunisienne.


 

«Il existe de grandes quantités d’armes en Libye et la question concerne tous les pays voisins», a expliqué Adnène Mansar lors d’une conférence de presse, vendredi, au palais de Carthage. La présidence de la République accorde un intérêt particulier à cette question, a indiqué M. Mansar. Une réunion a été organisée jeudi à Carthage pour examiner les moyens susceptibles de renforcer la sécurité frontalière, a-t-il fait savoir. M. Mansar a évoqué, à ce propos, la fermeture du poste frontalier de Ras Jedir, où des éléments armés libyens font régner l’anarchie ces dernières semaines, précisant que cette décision a été prise en concertation avec les autorités libyennes.

Une double pression

Evoquant les événements de Bir Ali Ben Khelifa, où 3 éléments armés tunisiens ont été pourchassés par l’armée et la garde nationale (2 morts, 1 arrestation, et quatre blessés parmi les forces de l’ordre), le porte-parole de la présidence de la République a indiqué que ces événements étaient prévisibles. «Ce danger s’est renforcé depuis les événements de la Libye», a-t-il dit. «Il est inadmissible toutefois que certains agents appartenant à certains syndicats organisent des sit-in alors que le pays est sous l’Etat d’urgence», a-t-il aussi estimé, faisant allusion aux syndicats des agents de l’ordre qui multiplient les actions pour faire pression sur le gouvernement et exiger… une protection – notamment légale – dans l’exercice de leur mission.

La sécurité a été aussi au centre du sommet de l’Union africaine (UA), du 28 au 31 janvier à Addis-Abeba en Ethiopie, auquel la Tunisie a pris part. Le président de la République a eu, en marge de sa participation au sommet, des contacts de coordination avec l’Algérie et le Nigeria. M. Mansar a évoqué, à cet égard, la tournée maghrébine du président Marzouki qui commencera le 8 février courant.

Renforcer la coopération inter-africaine

La question sécuritaire joue un rôle majeur dans le processus de développement et occupe une place importante dans l’impulsion des efforts de coopération régionale et continentale, a estimé M. Mansar.

«Le renforcement de la coopération avec l’Afrique est un impératif notamment en prévision de la mise en place de la zone de libre échange en 2017 qui offrira à la Tunisie d’importantes opportunités pour l’exportation de compétence et l’investissement», a-t-il conclu.

I. B. (avec Tap).