C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé Samir Dilou (Ennahdha), ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle et Porte-parole du gouvernement.
Alors que des partis de l’opposition ont commencé à critiquer cette décision du gouvernement, selon eux «hâtive», M. Dilou a été, lundi, ferme et tranchant, en précisant que «lorsqu’elle prend des décisions, la Tunisie ne reçoit de consigne d’aucune partie qu’elle soit américaine, européenne ou arabe».
Pour M. Dilou, qui parlait au cours d’un point de presse au siège du ministère des Droits de l’Homme (provisoirement basé dans le bâtiment de l’ancienne Chambre des Conseillers, au Bardo, banlieue ouest de Tunis), la décision a été prise et il ne sert à rien de chercher des poux au gouvernement ou de s’opposer rien que pour s’opposer, par allusion aux réactions négatives exprimées par certains partis de l’opposition.
«La Tunisie, qui a accompli une révolution, suit de près l’évolution de la situation en Syrie, où des centaines de citoyens sont sauvagement tués. Le régime syrien, qui massacre son peuple, ne nous intéresse plus», a justifié M. Dilou.
Quid des Tunisiens en Syrie, ne risquent-il pas des représailles du régime de Bachar El Assad ? M. Dilou a indiqué que la situation des Tunisiens qui travaillent en Syrie ou qui y sont actuellement emprisonnés ne peut constituer un obstacle pour que l’Etat agisse sur le plan diplomatique.
Z. A. (avec Tap)