Après tant de remous, le parti Ettakatol a accepté la démission de Khemaïes Ksila. Une démission à moitié annoncée depuis fin décembre 2011.


 

Après la cascade de démissions dans plusieurs bureaux régionaux du parti de Mustapha Ben Jaâfar, M. Ksila, l’élu d’Ettakatol dans la constituante, a déclaré plus d’une fois qu’il était plus proche de la porte de la sortie que de l’intérieur du parti. Selon ce dernier, le parti est devenu très proche d’Ennahdha et n’a pas tenu les promesses faites à ses électeurs qui ont cru en lui et en sa ligne politique centriste.

Selon Mohamed Bennour, porte-parole, Khmaïes Ksila «n’a pas respecté les procédures à l’instar des autres démissions annoncées durant la dernière période. Cette démission est normale compte tenu des importantes divergences entre Khmaïes Ksila et les principes, orientations et structures du parti», a-t-il souligné à l’agence Tap, sans préciser ces «principes, orientations et structures».

Une autre vie après Ettakatol !

Plusieurs dizaines de membres du mouvement Ettakatol avaient annoncé leur démission suite à ce qu’ils ont qualifié «d’absence de démocratie» au sein du parti et de «sa déviation de ses principes». La direction, pour sa part, a tenté de minimiser le nombre de démissions annoncées assurant que la plupart sont celles de personnes qui ne sont pas membres effectifs ou qui ont récemment rejoint le parti. Le nombre de nouveaux adhérents est supérieur à celui des démissionnaires, se rassure-t-elle.

Lors d’une rencontre avec Kapitalis, fin décembre, M. Ksila n’a pas caché ses ambitions. Il semble qu’ils sont plusieurs militants de l’opposition à vouloir serrer les rang et monter avec lui un nouveau parti qui défende mieux leurs idées de gauche centriste.

Avec le départ de Ksila, Ettakatol n’a plus que 18 membres dans l’Assemblée constituante, présidée par leur leader Mustapha Ben Jaafar.

Z. A.

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