Le Mouvement Ettajdid, le Parti du travail tunisien (Ptt) et des militants du Pôle démocratique moderniste (Pdm) ont annoncé, jeudi à Tunis, la tenue prochainement d’un congrès constitutif d’un nouveau parti de centre-gauche.
Des concertations sont en cours afin de rallier les démissionnaires d’Ettakatol au sein de cette initiative politique qui reste ouverte «à toutes les forces démocratiques et aux personnalités nationales», a expliqué le premier secrétaire du Mouvement Ettajdid, Ahmed Brahim, lors d’une conférence de presse à El Téatro.
Ces partis visent, à travers la création d’un nouveau parti, à fédérer diverses sensibilités pour en faire une force d’enrichissement qui ouvre la voie à une alternance au pouvoir de manière pacifique et démocratique.
«Il s’agit d’une rencontre entre partis et indépendants qui partagent les mêmes visions et les mêmes principes», a dit M. Brahim. Elle reflète une prise de conscience de la nécessité de créer «un parti politique d’obédience socio-démocrate» permettant de rééquilibrer le paysage politique, actuellement largement dominé par le parti islamiste Ennahdha.
Une première initiative de fédérer les forces centristes et de gauche avait été annoncée, à la mi-janvier par le Parti démocratique progressiste (Pdp), Afek Tounes et le Parti républicain. «Elle n’a pas été positive sur la voie de l’unification des forces démocratiques», a estimé Abdeljalil Bedoui. Le porte-parole du Ptt a exprimé le souhait de parvenir dans un futur proche «à une fusion entre les deux initiatives» et d’aboutir à la création d’un parti démocratique fort en prévision des prochaines échéances électorales.
Pour Fadhel Moussa, membre de l’Assemblée constituante, élu sur une liste du Pdm, la création au sein de l’assemblée constituante d’un groupe démocrate constitué de différents courants de l’opposition a permis de le placer en tant que force concurrente au groupe Ennahdha.
Il a exprimé, à cet égard, le souhait de voir cette démarche se concrétiser en dehors de l’Assemblée constituante afin de dépasser la déception des élections du 23 octobre, qui ont vu le succès des mouvements à tendance identitaire aux dépens des libéraux et de la gauche historique.
I. B. (avec Tap).