Riadh Ben Aissa, ex-vice président de SNC-Lavalin, dément, dans un communiqué publié le 10 février, avoir aidé Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Ben Ali.
M. Ben Aïssa, dont le groupe est engagé dans plusieurs projets en Afrique du Nord dont la construction de la centrale électrique de Sousse, en Tunisie, et l’aéroport international de Benghazi en Libye, affirme n’avoir «jamais parlé, ni même rencontré monsieur Trabelsi. Il ne connaît tout simplement pas l’homme en question. Par ailleurs, en aucun temps il n’a discuté avec un employé de SNC-Lavalin, Kébir Ratnani, du sort des membres de la famille Ben Ali ou de leurs biens. Ainsi, il va sans dire qu’il n’aurait pu apporter quelconque aide, directe ou indirecte, à Trabelsi et ce, dans quelconque circonstance.»
Belhassen Trabelsi, rappelons-le, avait fui la Tunisie au soir du 14 janvier 2011, après la fuite de l’ex-président en Arabie saoudite. Il avait quitté la Tunisie à bord de son bateau personnel, avec son épouse et ses enfants, avant de retrouver refuge à Québec, au Canada.
Quant à M. Ben Aïssa, il affirme n’avoir pas été limogé par le groupe SNC-Lavalin, mais qu’il a présenté sa démission, qui a été acceptée, jusqu’alors vice-président directeur et membre du bureau du président de la firme.
Dans le communiqué publié le 10 février, M. Ben Aissa «déplore des allégations sans fondement qui ne visent qu’à associer son nom à celui d’une personne dont la réputation est entachée.»
Rappelons que selon des médias canadiens, M. Ben Aïssa et un autre haut cadre de la firme canadienne, Stéphane Roy, vice-président aux finances de la division construction de SNC-Lavalin, seraient impliqués dans la tentative de fuite de leur «ami» Saâdi Kadhafi, le fils du défunt ex-Guide libyen Mouammar Kadhafi, au Niger, et peut-être aussi dans la recherche d’une planque pour les membres de la famille Kadhafi au Mexique, avec l’aide d’une autre Canadienne, Cynthia Vanier. Informations non encore démenties par les intéressés.
Z. A.
Les dessous d’une affaire tuniso-canadienne
Tunisie-Canada. Riadh Ben Aïssa n’a pas été limogé par SNC Lavalin, mais a démissionné