L’avocat libanais de l’ex-président Ben Ali a qualifié d’illégale la décision prise par l’actuel gouvernement de vendre aux enchères les biens de son client.
Dans une déclaration parvenue à l’agence AP, datée du vendredi 10 février, l’avocat libanais a annoncé qu’il va porter plainte devant les tribunaux tunisiens contre la décision du gouvernement, ainsi que devant le Comité des droits de l’Homme de Genève, en Suisse.
L’avocat basé à Beyrouth estime qu’on ne peut exproprier une personne qu’à la suite d’un jugement du tribunal, au terme d’un procès équitable et qui respecte les droits de la défense.
Selon M. Azoury, la décision prise par le président de la République Moncef Marzouki, en décembre, et que le gouvernement s’est empressé d’adopter, est illégale. Car elle ne respecte pas, selon ses termes, ni l’éthique ni le droit à la défense.
Cette déclaration de l’avocat laisse entendre que l’ex-président considère les palais présidentiels qui seront mis à la vente aux enchères, notamment ceux de Hammamet, Sidi Dhrif, Hammam-Sousse et Mornag, sont sa propriété personnelle. Or, il est de notoriété publique qu’ils appartiennent au peuple, étant donné qu’ils ont été construits avec des deniers publics et sur des terrains appartenant l’Etat. Ce qui ne serait pas difficile à prouver.
L’avocat, qui menace de porter plainte au nom de son client, devrait apporter les preuves indéniables attestant ses allégations.
I. B.