Le Pdp multiplie les contacts et se mobilise à fond pour rassembler autour de lui des forces politiques progressistes et constituer un front d’opposition de centre-gauche.
Selon Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (Pdp), des partis politiques, des personnalités nationales ainsi que des ministres de l’ancien gouvernement rejoindront l’initiative de fusion entre le Ppd, Afek Tounès et le Parti Républicain.
L’annonce de cette fusion sera faite, toujours selon elle, aujourd’hui, lors d’un meeting au palais des congrès à Tunis. Et de déclarer à l’agence Tap que le congrès de fusion se tiendra du 17 au 19 mars prochain et par la même occasion couronnera cette initiative.
«La concordance des volontés entre plusieurs forces et personnalités nationales pour réaliser un équilibre sur la scène politique est une condition majeure pour faire régner la démocratie», a-t-elle précisé.
Sérieux embouteillage à gauche
Lors d’une rencontre avec les militants du Pdp, Mme Jeribi s’est dite entièrement convaincue que c’est en rang serré que l’opposition constituera «une garantie pour l’équilibre politique qui est le fondement d’une construction démocratique saine».
Cette initiative de rassemblement des forces de centre-gauche est la première de ce qui risque d’être une série. En effet, d’autres partis, Ettajdid, le Parti du travail tunisien (Ptt) et des indépendants du Pôle démocratique moderniste (Pdm), ont annoncé cette semaine leur fusion avec d’autres forces progressistes et modernistes pour constituer un pôle d’opposition sociale-libérale.
Cela commence à s’embouteiller sérieusement à gauche. Difficile d’imaginer que plusieurs fusions menées séparément vont pouvoir aider à créer une force de gauche capable de peser face au parti islamiste Ennahdha, au pouvoir, en perspective des prochaines élections législatives, probablement au printemps 2013.
I. B. (avec Tap).