Le vice-Premier ministre de Belgique, le libéral francophone, Didier Reynders, atterrira dimanche soir à Tunis. Il s’agit de sa première visite en Tunisie depuis sa récente nomination, en décembre, au poste de ministre des Affaires étrangères.
Par Wajdi Khalifa, correspondant à Bruxelles
De Tunis, le ministre belge joindra Tripoli où entamera une visite de travail en Libye pour toute la journée de lundi.
L’agenda du chef de la diplomatie belge prévoit un entretien, mardi, avec le chef de gouvernement tunisien Hamadi Jebali, le président de la République Moncef Marzouki et le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar.
Notons que le ministre belge connaît bien la Tunisie, puisqu’il est consul honoraire de Tunisie dans la Province de Liège (sud de la Belgique) depuis 2004.
Les responsables belges multiplient les visites en Tunisie ces dernières semaines. Les projets de coopération se multiplient entre les deux pays. Mais la Tunisie est aussi vue comme une porte d’entrée idéale vers la Libye. La Belgique compte bien profiter des bonnes relations entre la Libye et la Tunisie pour conclure des marchés dans la reconstruction de la Libye. Cependant le ministre réfute cet intérêt économique et insiste sur le côté politique de sa visite.
La Belgique a, dans le contexte économique actuel, décidé, en janvier dernier, de fermer plusieurs de ses ambassades sans donner une liste des pays concernés par cette fermeture. Mais selon différentes sources, le poste de Tunis ne serait pas supprimé, avec une possibilité même de son renforcement.
La Belgique est le 4ème investisseur étranger en Tunisie en termes de nombre d’entreprises (208 entreprises belges implantées en Tunisie). Mais les échanges bilatéraux sont jugés insuffisants par les responsables des deux pays, qui souhaitent les voir rehaussés.