Un groupe de Salafistes libyen menace de kidnapper des douaniers tunisiens au poste frontalier de Dhiba ou de Ras Jedir, si les deux Libyens arrêtés en Tunisie ne sont pas libérés.
Ces menaces sont reprises sur le web depuis l’arrestation de ces 2 Libyens qui se sont introduits clandestinement en Tunisie et que les forces de sécurité dans le sud du pays ont arrêtés, le mois dernier, après avoir saisi des munitions de kalachnikov à bord de leur voiture.
Interrogé par Kapitalis sur les menaces qui ne cessent de faire monter la tension auprès de nos concitoyens, Hichem Meddeb, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a dit que l’information est prise au sérieux. Même si elle n’est pas authentifiée et n’émane pas d’une source connue. «La Libye n’est pas la Tunisie. Il y a plusieurs forces tribales armées qui ne veulent pas reconnaître le Comité national de transition. A chaque fois que les autorités tunisiennes arrêtent des Libyens armés sur son sol, ces groupes font du chantage et menacent les responsables de leur pays afin de les pousser à faire pression sur nous pour libérer les éléments suspects», a-t-il expliqué.
Les «thouar» (révolutionnaires) tardent à rendre leurs armes aux autorités libyennes. Les villes de Bani Walid et Tripoli ont été, à plusieurs reprises, le théâtre d’affrontements entre éléments armés. On a parlé de manœuvres contre-révolutionnaires et de heurts entre les pro-Kadhafi et les révolutionnaires faisant des morts et des blessés.
Selon le ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh, les forces de sécurité (police, garde nationale, armée) ne cessent d’intercepter des Libyens clandestins et de saisir leurs armes. «Nous sommes vigilants. Nous demandons à tous ceux qui possèdent des armes sans autorisation d’aller au poste de police le plus proche pour le rendre avant 15 jours. Ce délai passé, la loi sera appliquée», a-t-il averti lors d’un point de presse lundi à Tunis.
Z. A.