Dans les mosquées, les imams doivent avoir les qualités requises pour la mission et non pas véhiculer une image négative de la religion et tenir des discours effrayants.
D’un côté, la tournée de Wajdi Ghanim, prédicateur égyptien en Tunisie (ses discours contre la démocratie et ses appels à la haine dans les mosquées) a suscité la colère des citoyens. Des pétitions ont également été signées par des associations, des avocats et des représentants de la société civile et des droits de l’homme pour déplorer ces écarts.
De l’autre, d’autres évènements ont eu lieu récemment. Plusieurs imams ont été menacés et démis sans motifs précis de leurs fonctions au profit d’imams installés par des groupes salafistes pour d’autres fins.
Des fidèles se sont plaints au ministère des Affaires religieuses. Et vu la gravité de ces dérives, ce département a réagi et publié un communiqué appelant tous les fidèles à «préserver l’intégrité des mosquées, ainsi que leur caractère sacré et à les consacrer au culte».
Dans ce communiqué publié jeudi, le ministère des Affaires religieuses a averti tous les fidèles que les mosquées sont des lieux publics régis par la loi, qui doivent faire l’objet d'une gestion rigoureuse et rationnelle et être soumis à la tutelle administrative.
Le ministère a affirmé son engagement à procéder à la réforme des mosquées, faisant part de sa compréhension face au mécontentement des fidèles contre un certain discours religieux et l’image négative véhiculée par certains prédicateurs et imams.
Le ministère des Affaires religieuses veillera à l’avenir à ce que les imams et les prédicateurs répondent aux exigences de la compétence, de la rigueur et de la justice, a indiqué le communiqué, rappelant que les lieux du culte «rassemblent et ne divisent pas et ne doivent pas se détourner de leur vocation».
En publiant ce communiqué, le ministère a voulu informer que ceux qui enfreignent la loi seront traduits en justice.
I. B. (avec Tap)