Climat lourd à Jendouba. A part le mauvais temps, la colère est à son comble entre islamistes radicaux et les forces de l’ordre. Postes de police attaqués, manifs, jets de pierres, hélicoptère survolant la zone et tirs de gaz lacrymogènes.
L’information circule depuis hier soir sur les réseaux sociaux. Mais rien du côté officiel. C’est le black-out total. Comme si rien ne se passe depuis plus de 30 heures dans cette ville du nord-ouest du pays.
«Après l’arrestation d’une personne accusée d’avoir attaqué un poste de police, une manifestation composée de quelques 150 personnes a eu lieu et les gens continuent de protester. Un autre poste de police vient d’être attaqué aujourd’hui», affirme une source policière interrogée par Kapitalis, qui n’a pas voulu préciser le profil de ces protestataires.
Selon la population locale, il y a eu une saisie d’armes dans la maison d’un salafiste. Des islamistes radicaux s'en sont pris aux postes de polices attaquant les locaux et les agents. Il y a eu du renfort, des tirs de gaz lacrymogènes et plusieurs manifestants ont trouvé depuis hier soir refuge dans des mosquées, actuellement quadrillées par les forces de l’ordre.
Les islamistes radicaux sont en train de diffuser actuellement par hauts parleurs des discours religieux et des versets coraniques. «La police maîtrise pour le moment la situation», a ajouté une source officielle du ministère de l’Intérieur. Selon des habitants à Jendouba, un hélicoptère survole actuellement la ville et la situation est loin d’être calme.
Z. A.