Dans son mot d’ouverture du Congrès des Amis de la Syrie (Tunis 24 février), le président tunisien Moncef Marzouki a exprimé son refus catégorique quant à une intervention étrangère en Syrie. Et c’est le début d’un désaccord.
En direct de l’hôtel Le Palace de Gammarth. Les informations sont au compte goutte. Tout se passe à huis clos. Dans son discours, le président tunisien a été clair : Ni intervention étrangère ni armement des révolutionnaires. Son pays ne changera pas d’avis et pas la peine d’insister.
Dans la salle, il n’y a pas eu apparemment une issue au conflit syrien et dans les coulisses, on parle de divergences entre les positions des participants. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé s’est retiré et a quitté la salle. Il serait déjà rentré en France.
Hillary Clinton, ministre des Affaires étrangères des USA a rencontré à huis clos Borhène Gholioun, président du Conseil national syrien (Cns)- qui demande au moins l’armement de ses concitoyens opprimés par les forces du régime en place- avant de se tenir à l’écart avec le ministre saoudien des Affaires étrangères. Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne n’avait pas, comme plusieurs autres ministres des affaires étrangères occidentaux, le sourire. Le ministre algérien des Affaires étrangères semble, quant à lui, plus satisfait que plusieurs de ses homologues.
Les journalistes n’ont pas eu le droit d’assister aux travaux de ce congrès. Les cameramen ont été, de leur côté, priés de quitter la salle. Pas encore de déclarations officielles. La conférence de presse aura lieu après la fin de ces travaux. On parle déjà d’un autre congrès des «Amis de la Syrie» qui aura lieu probablement en France.
A. M.