Suite à une affaire en appel ayant lien avec un établissement bancaire, l’immunité parlementaire de Moncef Cheikhrouhou pourrait être levée. L'Assemblée constituante devrait décider en séance plénière.
Selon Mahmoud El May, rapporteur de la commission du règlement intérieur et de l’immunité auprès de l’Assemblée constituante, il y a eu demande de levée d’immunité parlementaire présentée à la commission par le ministère de la Justice ainsi que par le député concerné afin de pouvoir assister à l’audience d’une affaire en appel concernant un établissement bancaire.
M. El May a précisé que cette demande sera examinée en séance plénière conformément au règlement. Et d’ajouter que la commission a, certes, examiné samedi cette question à huis clos, mais aucune décision n’a été encore prise à ce sujet, contrairement aux informations publiées samedi et attribuées au président de la commission.
Plusieurs médias ont en effet rapporté que les membres de la commission réunis à huis clos le 25 février ont décidé de «préserver l’immunité de l’élu du Parti démocratique progressiste (Pdp)».
M. El May n’a rien indiqué sur la nature de l’affaire de M. Cheikhrouhou avec l’établissement bancaire qui a nécessité la demande de levée d’immunité parlementaire.
On sait cependant que Moncef Cheikhrouhou est économiste. Il a notamment enseigné à l’Ecole des hautes études commerciales (Hec) de Paris. En 1983, il était vice-président puis directeur général de Beit-Ettamouil-Saoudi-Tounsi ou Best Bank (propriété à 80% du groupe saoudien Dallah Al-Baraka de cheikh Salah Kamel) où il a passé près d’une dizaine d’années. En 1994, après le décès de son père Habib Cheikhrouhou, Moncef Cheikhrouhou a dirigé le groupe de presse de la famille Dar Assabah. En 1995, il a co-fondé puis a présidé l’International Maghreb Merchant Bank qui exerce «encore sur le marché maghrébin tout en fonctionnant sous la tutelle des autorités monétaires tunisiennes». Affaire à suivre.
Z. A. (avec Tap)