En survolant la ville de Bousalem (nord-ouest), isolée par les inondations, le chef du Gouvernement a constaté l’ampleur des dégâts. Et eut certainement le vertige.


C’est à partir du hublot de l’hélicoptère que le chef du gouvernement Hamadi Jebali a constaté, samedi, l'ampleur des dégâts causés par les inondations qui ont ravagé ces derniers jours la ville de Bousalem.

Des quartiers entiers et de vastes terres agricoles ont été envahis par les eaux détruisant l'infrastructure locale et les équipements collectifs.

Des habitants en colère

Le chef du gouvernement s'est réuni avec la commission de gestion des catastrophes pour prendre connaissance de l'évolution de la situation et du bilan des pertes. Il s'est également informé des dispositions prises pour limiter les dégâts et protéger les vies humaines.

M. Jebali, qui était accompagné notamment des ministres de l'Intérieur et celui de l’Equipement, n'a pas pu poursuivre la visite à pied dans le centre-ville en raison de la grogne des habitants se trouvant dans une zone totalement paralysée. Il a indiqué, dans une déclaration aux médias, qu’«il faut un règlement définitif du problème de l'infrastructure pour sauver la ville de Bousalem des inondations». Il s'agira notamment, a-t-il dit, de creuser des cours artificiels pour détourner l'Oued Medjerda avant qu'il n'arrive dans la ville.

D’autre part, il a assuré que le gouvernement comprend la colère des citoyens et est conscient de leurs attentes, mais la priorité, devant ce genre de catastrophes, est de protéger les vies humaines.

Annulation de la visite à Mejez El Bab

Par ailleurs, le chef du Gouvernement a annulé une visite prévue samedi à la ville de Mejez El Bab (gouvernorat de Béja), au cours de laquelle il devait prendre connaissance de la situation après les récentes inondations.

Des centaines de personnes rassemblées sur les bords de l'oued Medjerda et sur le pont Mouradite ont attendu plusieurs heures l'arrivée du chef du Gouvernement pour exposer leurs problèmes et les dégâts subis dans la région. Les habitants se demandaient, jusque tard l'après-midi, les raisons de cette annulation non expliquée.

Au journal de 20 heures, les habitants de Bousalem et de Mejez El Bab n’ont pas manqué de faire éclater leur colère et d’exprimer leur angoisse face à un avenir incertain.

Z. A. (avec Tap)