Les habitants de la ville, encerclée par les eaux, manquent de tout et se sentent abandonnés par le gouvernement. Ils ont fini par mettre le feu dans certains bâtiments publics. Pour éviter le pire, police et armée entrent en ligne.
Municipalités et délégations incendiées, le siège des Recettes des impôts, le lycée mixte, le poste de police, celui de la circulation et la maison du délégué ont été saccagés. Et ce n’est pas tout. La route nationale n° 6 a été coupée à maintes reprises dans la journée, des jets de pierres et des confrontations avec les forces de la sécurité et celles de l’armée...
Voilà à quoi ressemble Bousalem dimanche toute la journée. Mais pourquoi tout cela ?
Les habitants de Bousalem (gouvernorat de Jendouba) vivent ces derniers jours un quotidien infernal à cause des catastrophes naturelles (inondations, froid, isolement...). Ils manquent de tout. Et ils attendent beaucoup du gouvernement qui, selon eux, n’a rien fait pour leur venir en aide à temps.
La visite d’une délégation ministérielle samedi à la ville a attisé encore leur colère. Ils ont cru que le chef du Gouvernement, qui était en visite dans la région, allait être à leur écoute. Or il n’a pas mis les pieds dans leurs quartiers inondés. Ceci a fait monter davantage la tension.
Dimanche, tard dans la soirée, les internautes se sont partagé de mauvaises nouvelles : un renfort de l’armée et celui de la police en direction de la ville.
Pour secourir les habitants ou pour les mater ?
Z. A.