Après une intervention musclée hier soir des forces de l’ordre et de l’armée nationale, le calme est revenu lundi à Bousalem (Jendouba), ville inondée et qui a vécu un week-end très mouvementé.


Pour faire face aux actes de violence survenus dimanche soir, il a bien fallu une intervention pour protéger les biens publics et privés de la ville. Les forces de l’ordre et de l’armée ont pu remettre de l’ordre dans la soirée et arrêter des personnes impliquées dans les incendies du dimanche. Il y a eu même un renfort pour garantir l’acheminement des vivres aux sinistrés des inondations.

Le dimanche était une journée noire à Bousalem. Plusieurs établissements publics (poste de police, poste de police de la circulation, tribunal cantonal, le siège de la Recette de tabac, siège de la délégation...) et le foyer d'hébergement au centre de formation professionnelle ont été totalement saccagés. Des manifestants ont attaqué des policiers par des jets de pierres et la situation dans la ville est devenue insoutenable.

Après l’écoute, les citoyens veulent des actes

Le gouverneur de la région, Mohamed Sidhom a tenu, dimanche après-midi, une réunion avec des représentants des habitants de la ville, venus exposer leurs revendications et parler de leurs problèmes suite aux inondations d’Oued Medjerda. Les citoyens présents à la réunion ont réclamé l'ouverture d'une enquête concernant les conditions d'octroi des logements à la cité Roumani, réalisée pour dédommager les victimes des inondations, et appelé à la création d'une commission nationale pour évaluer les dégâts et indemniser les sinistrés.

Le gouverneur a demandé aux représentants des citoyens à contribuer au rétablissement du calme et de la sécurité et à sensibiliser les habitants à la nécessité de préserver les biens publics.

La grogne des habitants de Bousalem a commencé samedi suite à la visite d’une délégation ministérielle. Le chef du Gouvernement qui était de la délégation, n’a pas pu rencontrer les habitants très en colère contre les responsables qui, selon eux, n’ont pas fait le nécessaire à temps. Il a survolé la région et a remarqué les dégâts énormes occasionnés par les eaux de l’Oued.

I. B. (avec Tap)