Après la manifestation, samedi à Tunis, de l’Union générale tunisienne des travailleurs (Ugtt) qui a drainé plus de 10.000 manifestants, une contre-manif est prévue vendredi par le camp adverse, c’est-à-dire les pro-gouvernement.
Vendredi 24 février, une manifestation appelée «Jomaât el milliounia» («Vendredi du million») montée contre le secteur des médias (pour l’assainir, dit-on) devant le siège de la Télévision tunisienne (et qui n’a rassemblé même pas 3.000 manifestants), une autre «Jomaât himayet al-charaya» («Vendredi de la protection de la légalité») aura lieu le 2 mars à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Parmi les manifestants, ceux qui réclament au journal de 20 heures sur Al Watanya, une niqabée et un barbu, plus sexy selon eux !
Cet appel, partagé depuis lundi sur les réseaux sociaux, est venu en réponse à la «campagne féroce lancée par des forces perdantes des élections en alliance avec certains leaders de l’Union générale tunisienne des travailleurs (Ugtt), des forces réactionnaires dans les médias ainsi que des symboles de l’ancien Rcd (parti dissous) et des hommes d’affaires corrompus», lit-on dans le communiqué signé par «des blogueurs et administrateurs des pages», connues avant et après la révolution.
Lesdits blogueurs donnent rendez-vous à ceux qui partagent avec eux le même combat, le vendredi 2 mars, à partir de 14 heures – c’est-à-dire après la prière du vendredi – au centre-ville de Tunis.
On lit aussi : «Pour que nos voix contre les ennemis de la démocratie ne soient pas dispersées, venez nombreux pour les assourdir et provoquer sous leurs pieds un séisme. Soyons au rendez-vous, ensemble, nationalistes arabes, islamistes, laïcs honnêtes, adhérents ou pas dans des partis, représentants du gouvernement, des syndicats libres, des intellectuels...» (fin du communiqué).
I. B.